Les dix derniers exemplaires des cinquante pièces de la série initiale de la répétition minute Carillon Tourbillon Biver s’habilleront en tenue de soirée.
Pour refermer le premier grand chapitre de son histoire, et avant de dévoiler un nouveau modèle de montre en septembre prochain, la jeune maison indépendante propose deux cadrans guillochés spécifiques, en nacre ou en obsidienne.
Le cadran, visage d’une montre et reflet de son âme
Il est juste de dire que le cadran est le visage d’une montre. Il en donne le ton, en fixe le style. Attirant immédiatement le regard, le cadran est un révélateur de la personnalité de la montre. Il induit et suggère son identité. Qu’il dissimule où qu’il révèle le mouvement, et avant même d’entrer dans le détail de sa composition ou de sa façon, le cadran est l’expression la plus facilement perceptible du récit qui s’attache à chaque montre.
Vers 1850, le tailleur parisien Chevreuil avait coutume de dire qu’un habit c’est avant tout une idée qui flotte autour du corps d’un homme. A plus d’un titre, Jean-Claude et Pierre Biver feraient volontiers leurs cette idée. Dans leur esprit, une montre est le prolongement d’une personnalité.
« Une montre c’est bien plus qu’un objet et cela ne se résume pas à un mouvement ou à des composants, c’est la manifestation d’un désir, d’une ambition, d’une conviction. C’est à la fois une projection abstraite et une réalisation concrète. Une montre, c’est idée intime qui vient épouser le corps de manière symbiotique. Notre philosophie, c’est de faire en sorte de mettre en exergue l’âme de chaque montre » confie Pierre Biver.
Visage de la montre, le cadran est naturellement le reflet de son âme. Travail complémentaire à l’art de l’horloger, le savoir-faire du cadranier est partie prenante de la chaîne d’expertise contribuant à la réalisation d’une montre. Dès le développement de l’horlogerie, le cadran fait l’objet des plus grandes attentions et des plus grands soins. Elément structurant, il joue sur deux tableaux : la fonctionnalité et l’esthétique.
Ce n’est donc pas un hasard si la jeune maison indépendante Biver fait aujourd’hui le choix de porter une attention toute particulière à l’habillage des dix derniers exemplaires disponibles de la série initiale de cinquante pièces de sa première montre, la répétition minute Carillon Tourbillon, lancée il y a un an à peine, en offrant deux propositions originales de cadrans spécifiques.
Le premier, en obsidienne noire, a vocation à souligner par contraste la préciosité du boîtier en or rose. Le second, en nacre, amplifie la pureté raffinée de la version en titane. Dans les deux cas, les proportions de la boîte restent identiques, avec un diamètre raisonnable de 42 mm et une épaisseur contenue de 13,70 mm, et le mouvement est bien le calibre automatique à remontage par micro-rotor JCB-001, battant à 21'600 alternances/heure (3Hz) et disposant de 72 heures de réserve de marche.
« Présenter une montre avec de nouvelles variations de cadrans n’est évidemment pas une révolution. Il ne s’agit pas de prétendre à une innovation majeure. Notre Carillon Tourbillon reste la même, avec tous les éléments qui font sa spécificité, tant au plan technique que du point de vue esthétique. Il s’agit d’une lecture néo-classique sportive de la répétition minute. Puisque, par principe, nos montres sont des pièces sur-mesure, nous avons souhaité ouvrir un peu plus encore le champ des possibles pour les derniers exemplaires disponibles en proposant l’allure un peu plus formelle d’une montre de soirée, avec deux cadrans au guillochage particulier et aux index en diamant baguette à la taille spéciale, mais aussi en optant pour des bracelets en cuir » explique Pierre Biver.
Pour mieux appréhender la spécificité de ces deux cadrans qui transforment indéniablement la perception de la Carillon Tourbillon, il convient certainement de les examiner en détails. Comme pour les premières exécutions, et dans un souci de continuité et de cohérence, les deux cadrans sont bombés. Un effet complexe obtenu grâce à un travail méticuleux de polissage de la matière brute. Permettant une richesse supplémentaire des jeux de lumière, cette courbure est aussi une allusion directe aux montres d’antan, notamment les montres de poche du XVIIIè ou du XIXè siècle dont les cadrans n’étaient pas parfaitement plats. Autre particularité de ces nouveaux cadrans : ils sont réalisés en deux parties. Si le tour de cadran, portant le chemin de fer de minuterie appliquée par décalque est poli, la partie centrale est entièrement guillochée.
Un guillochage spécifique à la géométrie concentrique inédite
Ce guillochage très spécial mérite que l’on s’y arrête. Sa forme est singulière puisque le motif créé par le travail dans la matière est concentrique autour du tourbillon. Aucune courbe n’est similaire à une autre.
Le dessin, évocateur de celui des maillons des bracelets des quarante premières pièces déjà livrées, se base sur une pyramide coupée en deux transversalement. Une géométrie audacieuse, puissante et moderniste qui trouve notamment ses inspirations dans certaines des plus belles pages du design automobile des années 1970 et 1980. Depuis un an, certains observateurs parlent volontiers de « Taille Biver » pour évoquer cette forme inédite.
Deux autres éléments particuliers de ces cadrans méritent d’être soulignés. D’une part, il y a la forme plus longue que large des index en diamant baguette qui apporte une sophistication et un effet de fluidité aux pierres précieuses. D’autre part, un œil averti remarquera dans le guillochage central la petite partie en aplat permettant de venir fixer une à une chaque lettre en or qui compose l’inscription Biver.
« Ce sont de petits détails, mais ils sont significatifs de l’importance que nous entendons donner au moindre élément, tant dans sa conception que dans sa réalisation. Si rien n’est standard, c’est parce que nous nous sommes engagés dans une quête de beauté qui passe par des critères de sélection et de contrôle drastiques. Notre engagement dans le sens de ce qui nous apparaît comme la perfection est identique pour tout élément de nos montres, qu’il s’agisse des sommets rabotés et des angles polis de nos aiguilles dauphine ou de l’anglage des composants de nos mouvements. Toutes les parties d’une montre sont nobles et méritent une même attention et une même ambition » assume Pierre Biver, en expliquant que « les savoir-faire doivent être mis à la disposition d’un travail d’exécution tourné vers l’esthétique. La beauté du geste, c’est de pouvoir être le geste créateur de beauté ».
Le respect des matières naturelles
Intention stylistique, le travail de guillochage et de polissage de la nacre et de l’obsidienne témoigne aussi de l’attention portée par les artisans de Biver Watches aux matières naturelles. Utilisée par l’homme depuis la préhistoire pour façonner des outils ou des armes, l’obsidienne noire fascine par sa teinte mystérieuse et sa structure volcanique. Captivante avec ses reflets multiples, la nacre s’approprie la lumière. « En optant pour de telles matières naturelles, nous faisons avant tout le choix de respecter leur intégrité et leur spécificité. Nous nous laissons guider par les hasards de la nature et nous devons respecter la part d’aléatoire qu’elle nous offre » reconnait Pierre Biver.
Il convient encore de souligner le choix fait pour les matières des bracelets. Si l’alcantara à la teinte douce et suave, presque minérale, sélectionné pour la version en titane évoque l’univers automobile, le buffle d’eau (à confirmer) retenu pour l’attache de la déclinaison en or rose doit être considéré pour sa rareté, sa puissance et sa durabilité.
Si chaque collectionneur pourra naturellement faire évoluer selon ses désirs la réalisation de sa pièce, Biver Watches exprime ici deux intentions complémentaires pour sa répétition minute Carillon Tourbillon.
A PROPOS DE BIVER WATCHES
Jean-Claude Biver, après 50 ans d'horlogerie, et son fils Pierre Biver, tous deux collectionneurs passionnés, se sont lancés en mars 2023 dans une magnifique aventure : la création d'une marque horlogère hyper exclusive et de très grand prestige. Libérés de toute pression et contrainte économique, ils font appel aux meilleurs spécialistes dans chaque domaine pour créer des garde-temps d'exception. Le premier modèle est une complication qui leur tient à cœur : une répétition minutes à carillon avec tourbillon et micro-rotor.
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