
Il n’y a rien de plus précieux qu’un souvenir. Rien de plus volatile, aussi. Que se passerait-il si nous pouvions capturer ces moments fugaces et les préserver éternellement ?
Cette année, Boucheron réussit l’exploit d’encapsuler le souvenir de l’eau pour plusieurs milliards d’années au sein de son icône joaillière. La maison dévoile la bague « Quatre 5D Memory* », fruit d’une innovation de pointe au service d’un propos créatif et artistique.
Depuis sa création, Boucheron se distingue par son goût pour l’innovation. Claire Choisne, Directrice des Créations de la maison Boucheron, marche dans les pas de Frédéric Boucheron en introduisant de nouvelles matières dans ses collections Carte Blanche, qui questionnent le sens du précieux.
Dans la continuité, la maison lance chaque année depuis septembre 2020 des éditions capsules, déclinant cette démarche innovante propre aux collections de Haute Joaillerie Carte Blanche vers ses icônes joaillières.

Après l’association du denim et des diamants en 2020, l’holographique en 2021, le Cofalit®** en 2022 et l’aluminium en 2023, Boucheron parvient à encapsuler le souvenir de l’eau au sein de son iconique bague Quatre.

Encapsuler le souvenir de l’eau
Après avoir raconté la préciosité de l’eau dans la collection Carte Blanche 2024 « Or Bleu », révélée fin juin à Paris, Claire Choisne va encore plus loin. Si elle ne devait choisir qu’un souvenir de l’eau pour l’offrir aux générations futures, ce serait le bruit infini des vagues. Celui qui a bercé son enfance, passée au bord de l’océan Atlantique. Pour renfermer ce précieux message, elle a choisi la bague Quatre, qui fête cette année ses 20 ans. La maison a collaboré avec l’IRCAM (l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique) – Centre Pompidou afin de développer cette partition unique. L’IRCAM – Centre Pompidou est aujourd’hui un centre de recherche internationalement reconnu dont l’activité est consacrée à la création de nouvelles technologies pour la musique et le son. C’est dans ce lieu unique, où convergent la prospective artistique et l’innovation scientifique et technologique, qu’a été développée l’œuvre sonore***, en collaboration avec la maison Boucheron.

Une prouesse technologique au service de la création
Comment encapsuler cette œuvre sonore au sein de la bague Quatre ? Grâce à un procédé de stockage optique de données numériques, appelé « 5D memory* ». Une technique de nanostructuration ultrarapide inventée par Peter Kazansky, professeur à l’université de Southampton et Chief Scientific Officer de SPhotonix, et utilisée pour la première fois par une Maison de Haute Joaillerie. Elle permet d’encoder pour plusieurs milliards d’années une immensité d’informations dans un verre nanostructuré, c’est-à-dire composé de molécules microscopiques, de l’ordre du nanomètre, aux qualités biréfringentes. Textes, images, vidéos ou sons peuvent ainsi être gravés sous la forme d’un code binaire à l’aide d’un laser femtoseconde, un type de laser qui produit des impulsions lumineuses ultra-brèves dont la durée est de l’ordre de quelques centaines de femtosecondes (une femtoseconde représentant 10−15 secondes).
La clé de la lecture des données se situe également du côté de la lumière. En effet, en utilisant une lumière polarisée, les points de données biréfringents vont produire un effet sur la lumière qui les traverse. En observant ces changements à l’aide d’un microscope à lumière polarisée, les données vont ainsi pouvoir être lues et traduites dans leur format originel.

Quatre, capsule (in)temporelle
Dans le cas de la bague Quatre et du fait de sa taille, la gravure 5D a permis d’inscrire jusqu’à 100 mégaoctets de données dans la matière, et ce pour une durée de plusieurs milliards d’années. Cette technologie fait de la bague « Quatre 5D Memory* » une véritable capsule (in)temporelle. En effet, elle protège la donnée en l’inscrivant au sein de la matière et non à sa surface. Pour réaliser ce tour de force, Boucheron s’est tourné vers une technologie tout aussi innovante : le Glassomer®. Ce verre de silice aux propriétés optiques uniques a été façonné en collaboration avec l’entreprise du même nom pour reproduire l’esthétique graphique de Quatre. Sa transparence et sa résistance exceptionnelles en font le support idéal pour cette mémoire de plusieurs milliards d’années. Les codes de la bague Quatre ont été sculptés dans la matière, à l’exception de la ligne de diamants, sertie sur or blanc. Quant à l’œuvre sonore développée par l’IRCAM – Centre Pompidou, elle se loge au cœur d’un des motifs Clou de Paris.
* « mémoire 5D »
** Cofalit® est une marque du groupe Europlasma
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