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RENAUD TIXIER : UNE MONTRE TROIS AIGUILLES BAPTISÉE « MONDAY »


Deux générations d’horlogers hors-norme, le pionnier - figure de proue de l’horlogerie contemporaine - Dominique Renaud et le jeune virtuose Julien Tixier, scellent leur collaboration créative.

Ensemble, leur ambition est de revisiter les principes fondamentaux de l’horlogerie, débutant par l’examen crucial de la question de l'énergie.

Leur premier opus, une montre trois aiguilles baptisée « MONDAY », intègre leur première innovation : un micro-rotor à propulseur d’énergie, redéfinissant les contours de la micromécanique.

Coup d’envoi d’une nouvelle aventure sur la scène de l’horlogerie indépendante, alors que le binôme atypique et complice, formé par les horlogers d’exception Dominique Renaud et Julien Tixier, poursuit sa trajectoire naturelle et annonce la création d’un laboratoire éponyme d’étude et de recherche fondamentale : Renaud Tixier est né.

 

Le signal est clair : les deux hommes souhaitent continuer à s’exprimer ensemble, sur leur terrain de jeu favori et le plus affectif. Convaincus que le partage allié à une profonde authenticité, signe toute transmission et engendre une horlogerie des plus abouties. Ils unissent aujourd’hui leurs vocations, leur exigence et leur inégalable expertise cumulée.

 

Sur leur feuille de route, sept fondamentaux horlogers qu’ils souhaitent revisiter. La question centrale de l’énergie leur semble essentielle. Les deux hommes se penchent d’abord sur le micro-rotor. Petit, élégant, permettant de mieux admirer l’esthétique architecturale d’un mouvement, il fait que trop peu souvent l’objet d’études ou de nouveaux développements. Il s’agit ici de le repenser totalement pour optimiser un rapport technique / ergonomie / finesse qui lui soit favorable.

 

Ainsi, le premier opus horloger Renaud Tixier s’appelle MONDAY. La pièce de 40,8 mm abrite dans un boîtier or rose, un calibre complet dessiné autour d’un micro-rotor totalement revisité, permettant d’optimiser nettement l’efficacité du remontage. Une invention signée Dominique Renaud concrétisée entre les mains du talentueux horloger Julien Tixier.


Dessin du micro-rotor à propulseur développé par Renaud et Tixier

 


Premier opus : MONDAY 

Monday, premier chapitre de Renaud Tixier, se penche sur le point le plus sensible de la montre mécanique : la production d’énergie. En revisitant le classique de la haute horlogerie : le micro-rotor. Avec une invention qui transforme les faiblesses en forces : le danseur, un propulseur logé au cœur du mécanisme de remontage.

 

Pour cette première montre, Dominique Renaud a choisi d’aborder le plus fondamental des fondamentaux de la montre mécanique : l’énergie. Il est reparti à la source de cette énergie : le rotor de la montre automatique, un mécanisme qui n’a pas fait l’objet de beaucoup de développement depuis sa mise au point industrielle entre les années 1930 et 1940.

 

Puis l’horloger a précisé son champ d’action en ciblant le micro-rotor. Le micro-rotor représente un niveau de sophistication horlogère supérieur par rapport au rotor industriel de plus grande taille généralement utilisé. Le micro-rotor est plus petit, plus élégant, il ne masque pas la mécanique. La contrepartie est que le micro-rotor constitue un système de remontage sensible et faible en termes de rendement.

 

Avant de commencer à l’améliorer, Dominique Renaud identifie le point faible : pour fonctionner correctement, le micro-rotor nécessite une grande amplitude de mouvement. Or, la montre-bracelet est sans cesse soumise à des forces contraires, tous ces petits chocs que le porteur produit naturellement, en tapant sur le clavier d’ordinateur, par exemple, ou en agitant les mains lors d’une conversation, et qui stoppent l’accélération du rotor.


 

L’horloger se pose alors cette question essentielle : comment profiter de toute l’énergie dégagée par le porteur, jusqu’à restituer l’énergie de ces petits chocs permanents que le micro-rotor classique est incapable de convertir ?

 

L’objectif étant de trouver une solution dans le champ de la micromécanique, sans l’appui d’aucune technologie tierce, Dominique Renaud imagine une réponse d’horloger. Il commence par chercher un espace où il pourrait opérer. Il le trouve au sein même du rotor, dont seule la périphérie est active et dont le centre est en réalité inexploité. C’est donc au centre du rotor qu’il décide d’installer le mécanisme auxiliaire. Ce mécanisme doit répondre à une séquence très simple : optimiser l’usage de l’énergie dégagée par le rotor et profiter du moindre joule pour armer la montre. Dominique Renaud fait comme à son habitude, il visualise le problème dans sa tête et la solution coule de source : un propulseur central du micro-rotor. Ce propulseur est animé par un ressort intelligent et souple qui danse littéralement au cœur du mécanisme et qu’il nomme très naturellement le « danseur ».


 

Le principe étant posé, Dominique Renaud poursuit la réflexion en visualisant une autre qualité de son propulseur, « le danseur ». En lui ajoutant une jambe et un pied, le danseur se fait à la fois propulseur et amortisseur. Une véritable sécurité active, capable d’encaisser les chocs les plus violents et d’en restituer l’énergie, comme le cordage d’une raquette de tennis, qui emmagasine l’énergie puis la renvoie telle une catapulte.

 

Le principe mécanique est simple. Le spectacle esthétique est aussi évident qu’un automate : une chorégraphie mécanique menée par « le danseur » et son volant d’inertie.

 

Techniquement, ce danseur est un athlète de haut vol. Il est constitué de plusieurs parties, dont les géométries sont complexes, même si elles répondent à des fonctions élémentaires. Une grande spire relie l’axe central et le volant d’inertie, c’est la catapulte. Un autre bras de ressort part de l’axe dans le sens opposé : une sorte de pied muni d’un talon, qui viendra taper dans une butée en cas de choc violent, l’amortisseur.

 

Sur l’axe, le ressort fonctionne comme une pince, crantée, et dont la mâchoire supérieure est en forme de cintre. Ce cintre fonctionne comme une sécurité active : il est rigide en temps normal et fixe le volant d’inertie sur l’axe ; en cas de choc, le pied tape sur la butée et pousse sur le cintre, qui débraye et se désolidarise de l’axe, puis se remet en place une fois le choc passé et l’énergie emmagasinée est restituée.

 

Le programme Monday ne se limite pas à l’invention. Un nouveau calibre complet a été dessiné, développé et créé autour du micro-rotor à danseur, qui met en scène et éclaire le sens de ce mécanisme inédit. La mécanique est donc au cœur du design et le point focal est posé sur la production d’énergie, du micro-rotor au barillet, du barillet jusqu’au balancier.

 

Le « danseur » est au centre du spectacle. Son élasticité naturelle est reprise en écho par le jeu de ponts à l’architecture inhabituelle, légers et arqués comme des catapultes, tendues sur le micro-rotor, le train de rouage et le balancier. Les finitions donnent le ton, le spectacle est contemporain et chacune des terminaisons vise la perfection : anglage main, poli bloqué sur titane, balancier palladium.

 

La face cadran reprend l’essentiel, dans un habillage sobre et classique pour mettre en exergue l’inventivité du garde-temps et en rendre la lecture la plus évidente possible. Le cadran dévoile à neuf heures la face cachée du micro-rotor. Une petite seconde lui répond à quatre heures.

 

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